Le Code du travail autorise un salarié à démissionner avec une lettre de démission remise en main propre. Pour ce faire, il doit rédiger une lettre de démission en double exemplaire et la remettre contre décharge, autrement dit, dater et signer par un représentant légal ou son employeur.
Dès la signature, le délai de préavis de l’employé commence. Cette option est moins coûteuse et plus rapide qu’une lettre de démission par courrier recommandé.
Écrit non obligatoire d’une lettre de démission remise en main propre
Aucune forme légale n’est prévue pour informer votre employeur de votre intention de démissionner. Seules une clause du contrat de travail ou une convention collective peuvent nécessiter une forme écrite.
Une démission effectuée verbalement peut donc être recevable. Cependant, pour prouver aisément l’auteur de la notification à l’employeur, la rupture du contrat ou la date de début du préavis en cas de litige, la forme écrite est vivement conseillée soit par :
- Lettre en main propre, remise à tout employé de l’entreprise, tel que le responsable des ressources humaines, disposant d’un mandat pour accuser réception d’un écrit au nom de l’employeur ou directement à l’employeur
- Lettre recommandée avec accusé de réception
👉Note importante:
La rédaction d’une lettre de démission doit être effectuée dans des circonstances qui permettent au salarié d’exprimer une volontaire claire et explicite de rompre de manière unilatérale son contrat de travail. Si une telle intention n’est pas indiquée, la démission peut être jugée comme nulle ou non valable. De ce fait, la démission ne doit pas être rédigée sous le coup de l’émotion, de la colère ou dans les locaux de l’entreprise. Autrement dit, vous devez prendre votre décision de manière posée et réfléchie, à l’écart de l’intimidation de votre employeur ou de toute pression.
Ci-dessous, quelques idées pour améliorer votre démarche:
Pourquoi remettre une lettre de démission en main propre?
Par rapport à une lettre recommandée avec accusé de réception, une lettre de démission remise en main propre est plus rapide, moins coûteuse et moins impersonnelle.
Convenez donc d’un rendez-vous avec le responsable des ressources humaines, faites-lui part de votre intention de démission et à la fin de votre entretien, remettez-lui votre lettre de démission en main propre.
Vous pouvez également profiter de cet entretien pour discuter des raisons de votre démission avec votre employeur. Cela permet une prise de connaissance du problème et de quitter l’entreprise en bons termes, ce qui peut s’avérer utile lorsque vous recherchez plus tard un emploi.
En effet, il n’est pas rare que durant un entretien, un recruteur vous demande les coordonnées de votre ancien employeur pour un échange. Découvrez aussi les bons à savoir sur le licenciement pour faute grave.
Lettre de démission remise en main propre: quand le faire?
Il n’y a pas de moment propice pour donner une lettre de démission. Ceci dit, vous devez prendre le temps d’évaluer la portée de votre décision. En effet, un retour en arrière ne sera pas possible.
> Remise de la lettre
Rédigez votre lettre de démission en deux exemplaires dont l’un sera pour votre employeur et l’autre pour vous. En haut de votre courrier, ajoutez la mention : « Lettre remise en main propre en deux exemplaires contre décharge ».
Votre employeur doit ensuite signer les deux exemplaires avant de vous remettre le vôtre. N’oubliez pas de dater vos lettres, puisque c’est l’élément qui fixera de manière officielle le début de votre préavis.
À qui remettre votre lettre contre décharge ?
Vous pouvez remettre directement votre lettre de démission à votre employeur. Si ce dernier est absent, vous pouvez le remettre :
- Au chargé des ressources humaines
- À un juriste
- Tout salarié mandaté pour recevoir des documents administratifs au nom de votre employeur.
Comment un modèle de lettres peut-il simplifier vos démarches ?
La rédaction d’une lettre de démission est une tâche aussi délicate qu’indispensable. Pas question de s’embourber dans des formulations hasardeuses ou de laisser place à l’interprétation.
Car après tout, une lettre de démission n’est pas un poème d’amour : elle se doit d’être précise, concise et incontestable. Il suffit d’un seul faux pas dans sa rédaction pour voir son préavis retardé ou, pire, pour que l’employeur conteste votre intention de quitter votre poste.
Voilà pourquoi il est toujours bon de s’appuyer sur un exemple de modèle de lettres afin de ne commettre aucun impair.
Bien loin d’un simple canevas impersonnel, ce type d’outil vous aide à naviguer à travers les impératifs juridiques et à éviter les malentendus. À l’image d’un costume bien ajusté, une bonne lettre est taillée sur mesure et produit immédiatement l’effet recherché.
Un formalisme pas si rigide : les modèles de lettres au-delà de la démission
On pourrait croire que la lettre de démission est le dernier grand acte solennel du salarié. Mais non, il reste de nombreuses occasions où l’écrit reprend du service, que ce soit pour une demande de congé exceptionnel, une réclamation salariale ou une réponse à un entretien d’évaluation.
Bien sûr, chaque lettre doit respecter certains codes, mais il ne s’agit pas d’étouffer l’expression personnelle. Le fait de trouver l’équilibre entre rigueur et personnalité est un véritable art. Pour chaque circonstance, des sites spécialisés proposent des modèles adaptés.
Avec eux, finies les craintes de rater une tournure de phrase ou de mal placer une formule : on avance armé d’un texte parfaitement bien structuré.
La subtilité de la rédaction formelle
Derrière chaque lettre se cache une petite part de stratégie. Une démission doit par exemple montrer une décision ferme, mais sereine, tout en ménageant une sortie élégante, parfois même diplomatique.
Il en est de même pour les demandes d’augmentation ou les lettres de résiliation : un texte bien rédigé laisse une porte entrouverte, il apaise sans froisser. Maîtriser le formalisme transforme chaque situation en occasion de manœuvrer avec finesse, en évitant les pièges et en ouvrant la voie à de nouvelles opportunités.