La microentreprise est certainement le régime le plus avantageux pour l’entrepreneur qui lance son activité. Il est de plus en plus prisé grâce à des formalités de création plus simples et moins coûteuses. Les frais sont moins contraignants que ceux de la société commerciale, mais les charges fiscales et sociales sont incontournables.
Les frais pour la création d’une microentreprise
Le microentreprise est un régime dédié aux entreprises individuelles, à l’EURL et à l’EIRL. La première étape à suivre pour devenir micro-entrepreneur est la déclaration du début d’activité. Dans le cas où l’autoentrepreneur ne dispose d’aucune connaissance concernant son champ d’activité, il doit engager des frais de formation. La deuxième étape est de déclarer le chiffre d’affaires en ligne afin de pouvoir payer les cotisations sociales.
Les frais d’inscription sont gratuits et l’auto -entrepreneur n’est plus obligé de remplir le formulaire Cerfa P0 CMB micro-entrepreneur.
Le seul frais qui s’impose pour l’ouverture d’une microentreprise concerne donc les frais de formation. L’apprentissage représente un coût considérable si l’autoentrepreneur envisage de développer de nouvelles compétences. Les frais de formation sont, par exemple, dédiés à l’apprentissage de la comptabilité, du droit commercial, du marketing, de la relation publique, etc.
La troisième charge relative à la création d’une microentreprise concerne l’ouverture d’un compte bancaire. Toutefois, elle est seulement obligatoire pour les microentreprises dont le CA annuel dépasse les 10 000 euros.
Les charges sociales d’une microentreprise
Le micro-entrepreneur a l’obligation de déclarer ses charges sociales. La déclaration doit se faire mensuellement ou trimestriellement. Un taux fixe sera appliqué sur le CA déclaré afin de faciliter le règlement des cotisations sociales. La nature de l’activité que l’entreprise exerce conditionne également le taux des cotisations sociales.
Le micro-entrepreneur peut bénéficier d’une exonération partielle de ses cotisations sociales s’il prétend à l’ACRE (aide ou créateur ou au repreneur d’entreprise). C’est une solution valable uniquement pendant la première année d’activité. Il peut aussi solliciter des aides publiques afin d’alléger les charges sociales. Les autoentrepreneurs en situation de handicap bénéficient, par exemple, d’aides spécifiques. Si vous ressentez le besoin de créer une adresse mail professionnelle, notre guide là-dessus est disponible sur le blog.
Charges des micro-entreprises: la partie fiscale
Les microentreprises sont contraintes de payer des impôts en plus des cotisations sociales. Le régime fiscal dépend tout de même de la nature de l’activité qu’elle exerce. Il dépendra aussi du chiffre d’affaires déclaré lors de la création de l’entreprise.
Le régime des bénéfices non commerciaux ou BIC s’applique à l’entreprise qui exerce une profession libérale. Une professionnelle libérale est menée par un indépendant qui agit dans l’intérêt d’un client ou d’un public. Dans ce cas, le microentreprise exerce l’activité d’un travailleur non salarié ou TNS. Le régime des bénéfices industriels et commerciaux ou micro-BIC s’impose au micro-entreprise qui exercent une activité commerciale ou artisanale.
Le fait de dépasser les seuils des chiffres d’affaires mène vers un changement de régime fiscal.
Les CA pour les ventes de marchandises ou de fournitures de logement ne doivent pas excéder les 188 700 euros par an. Les chiffres d’affaires pour les professions libérales et les prestations ne doivent pas dépasser les 77 700 euros si l’entreprise veut conserver le régime BIC.
Charges des micro-entreprises: les autres frais professionnels à envisager
Le régime fiscal de la microentreprise est avantageux contrairement aux frais professionnels. Ces derniers sont assez élevés, mais tout dépend aussi de la nature de l’activité exercée. Ces frais sont tout de même incontournables pour assurer le bon déroulement de toutes les activités de l’entreprise.
Quel que soit le type d’activité, les charges des micro-entreprises comprennent entre autres les frais de transport, les stocks de produits, les frais de location, la rémunération d’un sous-traitant, etc. S’il s’agit d’une entreprise artisanale, alors l’achat de matières premières est encore incontournable. Avant de lancer une activité, il est donc fortement conseillé d’analyser les coûts des frais professionnels qu’elle va déclencher.