La période d’essai est une organisation légale qui permet à un nouvel employé et son employeur de mettre fin sans justification au contrat de travail qui les lie. La partie voulant rompre le contrat doit cependant en aviser officiellement l’autre partie tout en respectant un préavis. Ce dernier dépend du temps de présence dans la structure. Si vous envisagez de mettre fin à votre contrat, découvrez comment rédiger une lettre de rupture de période d’essai.
Ce qu’il faut mettre dans l’en-tête
Comme il s’agit d’un courrier formel, il convient que votre lettre doit inclure un en-tête. De ce fait, veillez à y indiquer :
- En haut à gauche : vos nom et prénoms et votre adresse
- Les coordonnées de votre employeur : nom de l’entreprise, les nom et prénoms du destinataire, sa fonction et l’adresse postale
- Une mention précisant le moyen via lequel le document sera remis. Ainsi, vous pouvez mentionner « Lettre recommandée avec accusé de réception n°X » si l’envoi se fait par courrier ou « Courrier remis en mains propres contre décharge » si vous envisagez de le remettre directement à votre supérieur.
- Lieu et date
- Objet de la lettre : « Rupture de la période d’essai »
Ce que doit contenir le corps de texte d’une lettre de rupture de période d’essai
Le corps de texte indiquera à votre employeur votre décision. Votre choix n’a pas besoin d’être justifié. Ceci dit, si vous le souhaitez, vous pouvez fournir le motif de votre départ, mais en prenant soin de bien choisir vos termes. En effet, la lettre n’a pas pour but de régler vos compter ni de vous défouler. Si vous souhaitez expliquer en détail la raison pour laquelle vous quittez l’entreprise, sollicitez plutôt un entretien avec votre employeur.
Vous devez indiquer clairement dans votre lettre que vous souhaitez rompre votre période d’essai. N’oubliez pas également de préciser le délai de prévenance à respecter. La durée varie selon les situations. Vous pouvez aussi mentionner dans votre lettre la date à laquelle, vous envisagez de quitter vos fonctions. De plus, vous pouvez demander à votre employeur de préparer vos documents de fin de contrat et votre solde de tout compte.
Et enfin, terminez votre lettre de rupture de période d’essai par une formule de politesse, votre nom, prénom et signature. Nous vous suggérons aussi de passer en revue notre article sur le calcul du chiffre d’affaires maximum d’un auto-entrepreneur.
Dans quelles conditions une période d’essai peut-elle être rompue ?
Un salarié tout comme un employeur peuvent très bien mettre fin à une période d’essai sans justifier sa décision. Autrement dit, les règles pour la procédure de licenciement ne s’appliquent pas. Toutefois, un préavis de rupture de la période d’essai doit être observé, que ce soit du côté de l’employeur que du salarié.
> Rupture de période d’essai par le salarié
Le salarié qui souhaite quitter l’entreprise pendant sa période d’essai doit respecter un délai entre le moment où il informe de sa décision et celui où il quitte ses fonctions. S’il ne respecte pas cette obligation, son employeur peut conclure à un abandon de poste. Le salarié doit donc informer de sa décision de rompre son contrat dans un délai de :
- 24 heures s’il est dans l’entreprise depuis moins de 8 jours
- 48 heures s’il est présent dans l’entreprise depuis plus de 8 jours
> Rupture de période d’essai par l’employeur
Si un employeur souhaite se séparer d’un de ses employés en rompant la période d’essai de son CDI, il doit lui informer de sa décision dans un délai de :
- 24 heures, si l’employé est présent dans son entreprise depuis moins de 8 jours
- 48 heures si l’employé est présent depuis 8 jours à 1 mois
- 2 semaines si sa présence date de plus d’un mois
- 1 mois s’il est présent depuis plus de 3 mois
Ces dispositions s’appliquent également pour les contrats à durée déterminée. Si la condition de la période d’essai du CDD est d’une durée d’une semaine minimum, ce délai doit donc être respecté.