En entreprise, les efforts de certains collaborateurs sont parfois récompensés. Cela peut concerner la nomination à un poste à responsabilités même quand c’est une femme qui est concernée. Par contre, quand il s’agit d’occuper le poste de directrice générale, il n’est pas courant de voir la gent féminine assez représentée. Sur Douelafontaine, nous vous donnons quelques informations sur le sujet.
Vue d’ensemble de la situation actuelle des femmes aux postes de direction en France
Il n’est pas commun de voir une femme en tant que directrice générale d’une entreprise. Quand cela est effectif, c’est souvent elle-même qui a créé son entreprise, soit 25 % des gérants de SARL. Sur nomination, elles représentent 17 % des dirigeants salariés dans les autres sociétés.
En France, la donne est en train de changer et il est désormais possible de voir des femmes être nommées à des postes de direction. L’exemple palpable est celui de la directrice générale Ouarda Ech Chykry qui tient à présent les rênes de l’enseigne KIABI France. Ces améliorations sont certainement motivées par les changements de mentalité et l’ouverture d’esprit favorables à l’égalité des sexes.
En France, l’employabilité des femmes est acceptable puisque dans la vie active, elles représentent 48,5 %. Même si ce taux est révélateur des avancées au fil des années, les femmes peinent à figurer dans les hautes sphères de décision. Cela peut s’expliquer par leur évolution assez lente dans la hiérarchie.
Les défis rencontrés par les femmes à la tête de grandes entreprises françaises
Diriger une entreprise n’est pas toujours facile et être une femme au pouvoir, c’est encore un autre défi. Dans nos sociétés encore très complexes, il est difficile pour certains hommes de recevoir des ordres d’une femme. Cela peut parfois mettre les femmes à de hauts postes à responsabilités dans une situation inconfortable si elles n’ont pas le mental qu’il faut. Être une femme qui dirige requiert quelques aptitudes supplémentaires qu’une employée ordinaire n’a pas forcément.
Les femmes ont la réputation d’exprimer leur autorité et d’en abuser quand elles ont même un petit poste à responsabilités dans la hiérarchie. C’est pour cela qu’elles sont redoutées quand elles deviennent DG. Elles doivent alors faire face aux préjugés sur les femmes qui ont un pouvoir de décision élevé. Elles ont aussi un objectif de résultats envers le conseil d’administration.
Si le bilan de la première ou des deux premières années n’est pas satisfaisant ou est en dessous du précédent directeur général, des commentaires maladroits peuvent être émis. Des propos comme : « C’est parce que c’est une femme », ne tardent pas à être exprimés. Les causes de l’échec ne sont pas mises en avant quand rien ne marche comme escompté.
Parfois, il y a un jeu de séduction qui peut se mêler à tout ceci. En tant que DG, la femme doit avoir des interactions avec d’autres dirigeants d’entreprises. Si elle est assez présentable physiquement, elle peut attirer l’attention de certains DG et devenir la convoitise de plusieurs d’entre eux. Si elle est disponible, des propositions intimes ou des avances peuvent avoir lieu. C’est dans cet imbroglio que peuvent se retrouver les femmes à un haut poste.
Les stratégies mises en œuvre par certaines sociétés pour accroître la diversité au plus haut niveau
La promotion de la diversité est au cœur des améliorations dans certaines entreprises. C’est pour cela qu’elles mettent en œuvre des stratégies pour que la représentation des hommes et des femmes soit visible à chaque niveau de la hiérarchie. Pour ce faire, la direction des ressources humaines (DRH) doit fournir les données sur le personnel et les besoins en recrutement. Ainsi, le staff peut décider s’il faut recruter pour les postes à pourvoir ou promouvoir des collaboratrices.
Pour cette seconde option, l’entreprise peut déjà planifier et financer des formations internes ou externes au profit de ces employés modèles. Cela lui permet de renforcer leurs capacités et compétences pour compléter leurs diplômes. Il est alors facile de cibler les femmes dans l’organisation qui peuvent être retenues pour des postes de haut niveau. Généralement, elles ont le plus d’expérience, un parcours exemplaire et une vision opérationnelle.
Comment la société française peut-elle soutenir l’augmentation du nombre de femmes occupant des postes de direction ?
L’État central peut mettre en place des dispositifs pour inciter ou contraindre les entreprises à augmenter le nombre de femmes à des postes de direction. La loi Rixain par exemple l’illustre assez bien. Les entreprises ont l’obligation de maintenir un équilibre entre les hommes et les femmes dans la liste des cadres dirigeants. Les entreprises concernées doivent avoir au moins 1 000 salariés.
Il y a aussi la loi Copé-Zimmerman qui préconise un équilibre entre les hommes et les femmes au sein des conseils d’administration. Ainsi, doivent figurer au moins 40 % de femmes et cette disposition concerne les entreprises qui emploient 500 personnes au minimum. Leur chiffre d’affaires doit être supérieur ou égal à 50 millions d’euros.
Sources :
https://www.insee.fr/fr/statistiques/1288050#
https://www.insee.fr/fr/statistiques/6047733?sommaire=6047805#figure2_radio1